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La place des Vosges. Printemps. Huile sur toile 81/116. 1942 (194)
Cette toile a été peinte d'une fenêtre du musée Victor Hugo, 6 place des Vosges. Jacqueline Gaussen Salmon habitait au n°3 : « Ces trois derniers jours je suis retournée travailler chez Victor Hugo à la grande place des Vosges. Quelle joie quand je suis entrée dans cette vieille maison endormie, quand j'ai respiré à nouveau cette odeur des vieux murs et des marches usées – quand j'ai pu passer plusieurs heures face à face avec ma toile, sans que nulle présence ne vînt jeter sa note discordante dans cette félicité. La bibliothécaire, dans la pièce voisine, travaillait de son côté, autant que moi amoureuse et jalouse de sa solitude. La place elle-même, plus provinciale que jamais était silencieuse au dernier point. Plus de criailleries des maîtres d'école, plus de hurlements d'enfants. Le grand Conseil d'hommes noirs et usés que de temps immémorial ou a vus sous les marronniers près de Louis XIII, a disparu. Voir la place Royale ainsi recueillie, parée d'un soleil qui déjà sent l'automne, c'est un pur délice. 27 août 1942 » (Une prière dans la nuit, pp. 104-105)
La cour du musée Carnavalet. Huile sur carton 61/55. 1941 (191)
Le Pont Marie. Huile sur bois 33/40. 1942 (195)
Les platanes du Pont Marie. Huile sur toile 65/44. 1944 (200)
Ile Saint-Louis.Automne. Huile sur carton 38/46.1942 (196)
« Temps pluvieux, froid, triste, les après-midis quelques heures au bord de la Seine, dans le calme, une douce senteur qui vient de loin, une poésie que l'eau transporte au-dessus des berges cimentées, vague souvenir des pays agrestes qu'elle a vus et que nous ne verrons pas. Doux moments de solitude en tête-à-tête avec un toile. Rendre cette poésie, le seul rêve qui compte. 16 juillet 1942 »
« Tous les après-midis cette semaine, travaillé dans l'île Saint-Louis avec Françoise. Voilà de bons, de délicieux moments. Une température idéale, une douceur, un recueillement, le charme ineffable des vieilles maisons pleines de souvenirs, de vie discrète, doucement penchées l'une sur l'autre, si gracieuses dans leur asymétrie. Ceux qui vivent là doivent être heureux. Mais demeurer des heures à leur ombre, au boid du fleuve, tout tendue du désir de rendre leur émotion, c'est un bonheur qui ne fait que grandir avec l'accoutumance 22 août 1942. » (Une prière dans la nuit, pp. 100, 103)
Vue sur la Cité. Notre Dame. Huile sur carton 46/38. 1943 (197)
Quai Bourbon le matin. Huile sur toile 55/37. 1944 (198)
Automne. Ile Saint Louis. Huile sur bois 46/38. 1944 (199).
L'Eglise Saint-Louis en l'Ile. L'intérieur. Huile sur toile 100/73. 1944 (202)
« Depuis un an je désire peindre l'intérieur de l'église Saint-Louis-en-l'Ile. Mais il me fallait l'autorisation du curé et je remettais de jour en jour la détermination d'aller le voir. Ce matin ,enfin, je me suis saisie de tout mon courage et suis allée sonner la la petite porte du 1bis rue de Bretonvilliers.(...). 17 juillet 1944
« Commencé hier à travailler dans l'église Saint-Louis en l'Ile. J'étais heureuse. Aujourd'hui, j'ai voulu y retourner, j'ai trouvé toutes portes closes (…). J'ai dû repartir, profondément déçue (…). 25 juillet.
« Eté travaillé à mon église, cet après midi (…). Elle est toute gracieuse et précieuse, rutilante sous ses ors, pleine de joie. Pourvu que je la réussisse ! 26 juillet
« Hier matin c'était la joie. On avait annoncé un défilé pour l'après-midi et un Te Deum à Notre-Dame (…) L'île elle même était méconnaissable. Pavoisée à profusion et toute grouillante de monde (…) Mon église était déserte et j'étais si heureuse de la retrouver et de reprendre mes pinceaux que mon cœur débordait d'allégresse. J'avais craint de ne plus retrouver ce havre de paix et cette toile où j'ai déjà pas mal travaillé. Je n'aurais pas voulu mourir en la laissant dans un état inachevé.
A 3 heures et demie toutes les cloches ont sonné. De l'endroit où j'étais, sous le clocher, le son était si puissant que j'en étais comme ivre. Presque en même temps des cous de feu.
Ils se sont prolongés assez longtemps, mais ce n'est qu'en sortant, à 4 heures et demie que j'ai compris ce qui s'était passé.
La foule revenait en désordre, en sueur, tout émue. On avait tiré à l'Hôtel de Ville et à Notre-Dame et la panique s'était emparée des spectateurs. Dimanche 27 août. » Une prière dans la nuit, pp 207, 210, 223.
La Cour de Manon à la Salpêtrière. Huile sur toile 81/100. 1935 (120)
La Chapelle de la Salpêtrière. Huile sur toile 89/116. 1943 (201)
« Dans ce mois écoulé, il s'est trouvé une série d'heures vespérales qui furent pour moi des heures bénies, celles passées dans la chapelle de la Salpêtrière à peindre dans un coin solitaire. L'exaltation et la joie du travail, dans cette ambiance auguste et austère, me pénétraient au fond de l'âme. Ai-je bien traduit la mysticité de ces pierres nobles et sans sourires, qui ont vu tant de souffrances, ont recueilli tant d'espoirs passionnés, de demandes angoissées, d'affolements et de résignations lassées, souriant seulement d'un éclair des blancs vitraux et du rouge d'un tabernacle ?
Le jeu des ombres dans la série des arcades plus ou moins éclairées est plein d'imprévu et d'attrayantes surprises. 29 octobre 1943 »
« Vernissage au Salon hier (…) Ma Chapelle de la Salpêtrière est placée en contre-jour, en un endroit semi éclairé, et cela ne lui va pas plus mal. Je ne suis pas mécontente. 29 avril 1944 » (Une prière dans la nuit, pp. 136 et 183)
Cloître de Port-Royal. Huile sur toile 60/81. 1937 (124)
La rue Eghinard. Huile sur toile 55/47. 1946 (292)
« (…) Eté peindre hier la rue Eghinard. Sordide, sombre, froide et qui sent mauvais. Il faut rendre cela, mais aussi la diaprure que fait le soleil sur le mur du fond qui est à contre-jour. Ce mur qui a le soleil derrière lui est une somptueuse soierie des tons le plus beaux. Eclaboussures de lumière... 16 avril 1946 » (Une prière dans la nuit, p 278)
Etude de cour. Huile sur toile 55/38. 1947 (293)
Vieilles maisons. Huile sur toile 74/60. 1947 (294)
Banlieue sous la neige. Huile sur bois 38/46. 1936 (121)
Environs de Paris. Canal de la Marne. Hiver. Huile sur bois 32/40. 1933 (123)
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